Ceci est un message personnel

Extrait... Chapitre 5

“ Laissez-vous charmer par la grâce et l’élégance de notre magnifique écuyère, Plume et ses chevaux pie.”

« Je dégustais cette phrase avec bonheur et je ne me lassais pas de la chanter sur tous les tons. Pendant le spectacle, tandis que mon père secondait le dompteur, je me cachais derrière la gardine, le rideau qui séparait la piste des coulisses. C’était un monde qui grouillait là, juste à l’entrée ; l’odeur de la sciure se mélangeait à celle du crottin. Je restais jusqu’à ce que mon père me raccompagne à la caravane que nous habitions. »

« Avant de me coucher, à genoux au pied du lit, nous récitions en cœur cette prière qui me terrifiait : Je te salue Ô Reine, mère de miséricorde, tu es pour nous, vie, douceur, espérance. Vers toi, nous les enfants d’Ève, nous crions dans notre exil, vers toi, nous soupirons gémissants et pleurants dans cette vallée de larmes. Toi, notre avocate, tourne tes yeux pleins de bonté. Et, Jésus, ton fils béni, montre-le-nous au terme de cet exil. Ô clémente. Ô si douce : Vierge Marie. Je n’ai jamais rien dit. Je ne voulais pas le décevoir. Mon père avait la foi. Pour rien au monde, il ne ratait ce rituel du soir, celui-là même qui hantait mes nuits et provoquait mes démangeaisons. »

« Et puis il s’est chargé de mon instruction. Je n’allais pas, comme les autres enfants, à la classe du cirque. C’est lui qui m’a appris à lire, à écrire et à compter. Je bénéficiais d’une excellente mémoire. Je connaissais le drapeau et la capitale de la plupart des pays du monde ainsi que leur monnaie, la superficie et le nombre d’habitants. Tout ce que je feuilletais s’imprimait dans mon cerveau sans effort. Très tôt, il a réalisé que j’avais une aptitude rare avec les chiffres et une grande capacité à la concentration. Mon père s’en amusait et me donnait des exercices de calcul toujours plus compliqués. Lorsque nous jouions aux cartes, il me demandait de retenir l’ordre dans lequel elles étaient posées sur le tapis, pour pouvoir anticiper sur la donne suivante, et ça marchait, tant et si bien qu’il m’emmenait dans ses parties de poker. Il avait mis au point une méthode et un code pour communiquer avec moi. Personne ne faisait attention à la gamine que j’étais. J’ai vu mon père remporter des coups épiques ! J’aimais notre complicité. Sa grande force, contrairement à moi, c’est qu’il savait s’arrêter. Sans doute parce qu’il avait la responsabilité de m’élever. C’est ce qu’il me disait : “Je veux que tu comprennes qu’on joue avant tout pour s’amuser, d’accord ? Si l’on gagne un peu, c’est bien ; mais jamais, tu m’entends, jamais je ne miserai de l’argent que je n’ai pas prévu pour ça. Jamais je ne prendrai de risques au-delà de ceux que je peux assumer.”

« Il m’a souvent répété ce discours parce qu’il voyait que j’adorais l’adrénaline que le jeu procurait. Il avait remarqué mon habileté avec les cartes, je les mélangeais avec une grande dextérité. Il m’appelait sa magicienne !  Ô mon papa si tu savais où j’en suis aujourd’hui… »

Le 1^er Avril !

J 

Les origines de la tradition du poisson d’avril, qui comme chacun sait se tient le 1^er, restent obscures et si vous tapez « 1^er avril » dans un moteur de recherche, les explications vont bon train, chacune comportant sans doute un morceau de vérité . Mais faisons fi des origines de cette tradition et concentrons-nous sur le plus important : aujourd’hui, c’est l’anniversaire du Blog !

Deux années... passées en votre compagnie à partager mon activité d’auteure débutante. Comme vous pouvez l’imaginer, j’ai été tentée de vous faire une blague ou deux... et puis j’ai décidé que non. En ce jour anniversaire, j’ai plutôt envie d’être sincère avec vous, même si j’aime raconter des histoires. Vous en aurez bientôt une histoire avec la vidéo « Maurice Le Barman » : il s’agit d’une interview d’un personnage du roman Victoire. Cette vidéo a été nominée à plusieurs reprises et a reçu le trophée du meilleur témoignage 2017 !

Mais revenons à cet anniversaire... et comme le veut la tradition sentez-vous libre de chanter avec moi :

♬ Joyeux Anniversaire ♪  

♪ Joyeux Anniversaire ♬ 

♫♬ Joyeux Anniversaire ♩♫ 

♪ Joyeux Anniversaire ♫♬ 

Et maintenant place aux cadeaux... Vous savez ce que je vais vous demander, l’année passée j’avais déjà réclamé... oui je sais, c’est pas très beau de réclamer... mais je n’ai pas d’autres solutions, alors je re-clame haut et fort ! Allez mes chers abonnés, allez-y, lâchez-vous ! Invitez tous vos amis, votre famille à s’inscrire à ce Blog qui grandit chaque année. Chaque année vous êtes plus nombreux. Partagez sur vos réseaux sociaux parce que si je ne clame pas comment peut-on deviner que ce Blog existe ? ! Si chacun d'entre vous parraine un nouvel abonné, la communauté va grandir et plus vous serez nombreux et plus vous y trouverez des avantages...

Et restez connectés parce que dans les jours qui viennent, vous aurez droit à un nouvel extrait du roman (le 5/04/2017). Vous aurez droit également à un message audio (Le 11/04/2017) concernant le roman Victoire à paraitre et vous aurez la chance de faire la connaissance de Maurice, le barman (Le 15/04/2017) !

Merci de me suivre, merci de me lire, merci d’être là !

Patricia Ricordel, L'Hirondelle

Joyeux Anniversaire

 Comment j’ai rencontré Victoire...

     C’est une drôle d’histoire ça, vous savez...

     Victoire et moi, on se voit plus depuis longtemps... elle a quitté La Réunion, je crois... enfin, je sais pas trop. J’ai plus de nouvelles.

     On s’est rencontré à l’époque où je travaillais au fast-food. On était collègues. Elle était plutôt sympa. Elle faisait toutes les heures supplémentaires qu’y avait à faire. Moi, ça m’arrangeait parce qu’avec les enfants, il fallait que je m’organise et puis mes dimanches, je préfère les passer avec eux.

     Y’a pas que le travail dans la vie !

     Victoire, elle voulait bien faire le service tous les week-ends, sans problème. Elle m’avait dit qu’elle vivait seule, que ça la dérangeait pas. Ça devait faire environ six mois qu’on bossait ensemble quand elle m’a invité à prendre un verre. J’ai accepté volontiers. On s’est retrouvé dans un bar à boire des mojitos et puis là, elle m’a demandé si je pouvais régler la note parce qu’elle avait pas d’argent sur elle. Ça m’a plutôt étonnée, mais pourquoi pas ? C’est des choses qui arrivent. J’ai payé et alors qu’on sortait du bar, elle m’a demandé si je ne pouvais pas lui en prêter un peu vu qu’elle avait oublié son portefeuille. J’ai encore accepté, elle m’a promis qu’elle me rembourserait le lendemain. Je ne sais pas ce qu’elle comptait en faire. Bien entendu, elle ne me l’a jamais rendu.

     Et les collègues m’ont tous raconté la même histoire. En fait, elle devait de l’argent à tout le monde. Elle a disparu peu de temps après ça. Voilà comment j’ai rencontré Victoire alors si vous la voyez, rappelez-lui qu’elle me doit quelques billets !